Si cela avait été possible, il aurait fallu pousser les murs de la bibliothèque de Grayan, jeudi soir, pour accueillir les fans de Georges Brassens. Comme tous les trimestres, la directrice, Agnès Bézies, avait organisé l'une de ces soirées lecture qui drainent, déjà, habituellement une belle fréquentation. Mais elle n'avait pas prévu l'impact de Georges Brassens quasiment trente ans après sa disparition.
Plus de 100 personnes ont trouvé des places assises jusqu'à épuisement des sièges. Les autres, debouts, n'ont pas flanché de 18 h 30 à 21 heures ! La matière humaine était riche, le répertoire aussi. Les intervenants et les musiciens ont vibré avec le public.
Nul besoin des parolesAutour d'Huguette Hervieu, partenaire fidèle d'Agnès Bézies pour ses soirées lecture, sont intervenus Michel Rigault, Michel Louis et deux musiciens, père et fils, Daniel Jacques, chanteur et Laurent à la guitare.
« La Cane de Jeanne », « L'Auvergnat », « Le Gorille » et tant d'autres chansons gravées non seulement dans la mémoire collective mais aussi dans le répertoire poétique français ont bien sûr été reprises en chœur. Nul n'avait besoin des paroles.
L'amour, les femmes, la mort, l'amitié, la maréchaussée, le non-conformisme, la paillardise… étaient les thèmes de prédilection de l'anarchiste anticlérical, tolérant, pacifiste et tellement humaniste.
Georges Brassens n'est pas oublié. Ses textes résonnent toujours, surtout au cœur de la violence actuelle.
« Boris Vian avait attiré une trentaine de personnes, Éric Holder une soixantaine, Georges Brassens bat tous les records », reconnaît Agnès Bézies.
La prochaine soirée lecture est prévue pour février 2011 « en fonction des disponibilités des uns et des autres ».
Article Sud Ouest
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